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Libre Opinion

Envoi de Tahar Hamadache
 
Bonjour ! 
En continuité du débat initié par l'association culturelle "Amsed" sur : 
1. la nécessité d'une réorganisation de la vie sociale dans les villages afin que les exigences de la vie collective au quotidien bénéficient de tous les soins que peuvent leur garantir les savoirs et sciences modernes, afin aussi d'impliquer, désormais, non seulement les porteurs de savoirs pratiques ancestraux mais aussi les porteurs de savoirs modernes, universitaires, afin que la dimension citoyenne acompagne désormais les aspects de la vie sociale de manière élaborée et intériorisée, afin de vir touts les compétences, masculnes et féminines, oeuvrer ensemble pour l'amélioration du cadre de vie rural, du niveau de conscince collective et concilier la localité et l'universalité, 
2. la nécessité de redynamiser la vie associative comme cadres de promotion des débats, de la civilité, de la citoyenneté et comme espace de régulatin des rapports entre individus et collectivité, 
Une association scientifique est en passe de voir le jour. 
Ci-après la version initiale du texte d'un appel qui servira par la suite de préambule aux statuts de la dite association, proposée pour débat avant l'assemblée constitutive. Nous souhaitons bénéficier de votre recul, de votre expérience, de votre maitrise de la langue française que nous utilisons afin de mieux maitriser l'usage de concepts avant de procéder à la nécessaire trduction à la langue nationale d'administration. Toute proposition d'enrichissement, d'éclaircissement, de reformulaion sera accueillie avec un maximum d'attention et avec beaucoup de plaisir comme un signe d'encouragement de votre part :) 
Par avance, merci de tout coeur ! 
Pour les initiateurs, 
Tahar Hamadache. 
 
L’Association Scientifique d’Emancipation Rurale(L’ASER)
 
 
Préambule et appel
 
 
Des questionnements innombrables assaillent notre société qui subit des changements inouïs. 
 
Ces changements, de toutes natures, interviennent sans aucun débat, sans la moindre concertation sur leurs origines, sur leurs substances, sur les conséquences qui ne finissent pas d’en découler. Dans leur sillage, une foule de contradictions nouvelles apparaissent, s’ajoutant à des contradictions nées de ruptures diverses à lesquelles notre société, nos concitoyennes et concitoyens sont conduits au fil des évolutions successives. Et il ne peut pas en être autrement pour une société confrontée à toutes les données du monde contemporain après avoir été interdite de connaître une évolution intrinsèque du fait d’une longue résistance au colonialisme dont les séquelles se font toujours sentir. Cette longue résistance, généralisée et multiforme, a été certes fortement émancipatrice eu égard aux pesanteurs sociales précoloniales, mais les épreuves et les contraintes rencontrées ont provoqué un certain inachèvement des transformations positives qui restent d’ailleurs à retracer, qualifier et exprimer pour une meilleure intériorisation. 
 
Face à ces changements et ces contradictions, l’_expression collective est quelquefois figée tandis que l’individu, à ses risques et périls, se cherche des moyens de vivre en adéquation avec les nouvelles donnes dont l’instabilité n’offre aucune certitude ancrée, aucun répit, et en harmonie avec des valeurs sociales rendues désuètes, peu à peu oubliées, du fait de l’apparition de nouveaux critères de réussite sociale eux-mêmes fuyants. Par d’autres fois, l’_expression collective, perdant toute fonction, se dissout dans la somme des expressions des individus en présence. 
 
L’état auquel l’_expression collective est réduite conduit à corrompre, à vicier, à vider les rapports entre individu et collectivité de son sens. Cette situation des rapports entre individu et collectivité, disons-le franchement, est plus visible parmi le genre masculin. En réalité, elle est bien pire pour les femmes qui, ayant globalement perdu les espaces et les canaux anciens de communication et d’inter-influence (avec la collectivité), commencent tout juste à investir l’espace public, lui-même en phase de transformation radicale et naguère encore à dominante masculine. 
 
Absence ou perte de repères, aménuissement en quantité et en qualité des transmissions des savoirs trans-générationnels, accumulation individuelle de données sans outils d’analyse correspondants sont autant de facteurs de dislocation continue du groupe, et aggravant le sentiment de malaise, d’insécurité et de solitude de chaque membre le constituant. Ce sentiment entraîne une sorte d’humiliation de par l’échec de l’individu dans son désir d’appartenance à un groupe comme cadre légitimant de nouvelles exigences, de nouveaux défis, de nouvelles aspirations et perspectives, notamment professionnelles et citoyennes, de nouvelles formes de solidarité, légitimant aussi l’élaboration du mérite qu’on peut tirer à y faire face et justifiant l’insuccès, le cas échéant. 
 
Pour toutes ces raisons, la nécessité se fait de fait de plus en plus insistante de procéder à l’ouverture des débats appropriés, à l’exploration de voies pouvant permettre de reconstituer la solidarité du groupe et la motivation de l’individu, à la réduction des disparités en savoirs et en engagements collectifs et des clivages inexprimés qui ont tendance à apparaître dans notre société sur la base de l’instruction et des survivances traditionnelles, à la redistribution dans la complémentarité des rôles en société. Des cadres de concertation appropriés pour aborder ces préoccupations s’imposent d’eux-mêmes comme indispensables.  
 
D’où la fondation de notre présente association. Celle-ci est conçue pour être une courroie de transmission et de synthèse entre le monde rural villageois et le monde moderne, notamment universitaire, entre les compétences intellectuelles et techniques acquises et les savoirs pratiques immémoriaux, et déjà entre plusieurs générations de concitoyennes et concitoyens instruits. Elle se définit comme espace d’excellence pour un traitement scientifique, rationnel, des problématiques à lesquelles se trouvent confronté le monde rural villageois et comme le cadre idoine pour une nouvelle réimplication de la femme dans l’espace public rural villageois, elle qui a acquis des moyens et des compétences considérables d’action en dehors de l’espace « réservé » rural. Elle se veut un espace d’interaction saine, mûre et profitable entre universitaires et société réelle. 
 
Des changements sociaux d’une très grande ampleur ont lieu, imparables, inévitables. Leurs implications sont inscrites dans la durée, voire dans une perspective de recomposition sociale définitive. Il ne reste qu’à recenser les moyens dont nous pourrions disposer pour les gérer au mieux des intérêts individuels et collectifs, de chacun(e) et de tous, puis à définir les possibilités de disposer de ces moyens d’action. C’est la raison pour laquelle nous appelons toutes nos cadres, chacune de nos étudiants et chacun de nos étudiants à rejoindre ce cadre pour le fortifier, le consolider et le doter d’un plus de compétences en vue de l’action la plus mûre, la plus idoine, la plus partagée. Mais d’abord en vue de fixer avec un maximum de perspicacité les objectifs assignés à notre présente association. 
 
Une date de réunion en vue de discuter des objectifs, des statuts et du premier programme d’action sera dégagé à la lumière des propositions de chacun(e) et vous sera communiqué dès qu’elle sera fixée. 
 
Fait à ighil Oumsed, le 11 aout 2005
 
 
Les initiateurs
 
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Modifié en dernier lieu le 22.10.2005
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